Les prétentions scientifiques
Le
parrainage intellectuel scientifique, de Zola est triple :
les théories déterministes de Darwin,
que Zola découvre essentiellement à la lumière des théories de Taine. Il croit
à l’existence de lois en psychologie comme en physique. Il crée donc des
personnages qui sont des bonshommes physiologiques évoluant sous l’influence
des milieux.
Les travaux de Claude
Bernard : Introduction à la médecine expérimentale 1865.
C’est pour Zola un ouvrage de référence et il fait appel constamment à ses
idées. Claude Bernard affirmait que la méthode scientifique rigoureuse
appliquée aux corps bruts devait l’être au corps vivant ; par analogie,
Zola affirme que cette méthode doit être appliquée « à la vie passionnelle
et intellectuelle ». Zola se démarque ainsi de ses prédécesseurs qui ont
insisté sur l’importance de l’observation. A l’observation, il ajoute la
nécessité de l’expérimentation. Il lui faut donc créer des situations qui
permettent de mesurer la modification des rapports de cause à effet en fonction
de la variation des données. Zola dit ainsi qu’il lui faut « faire mouvoir
les personnages dans une histoire particulière pour y montrer que la succession
des faits y sera telle que l’exige le déterminisme des phénomènes mis à
l’étude ». Pour ce faire il faut « prendre les faits dans la nature,
puis étudier le mécanisme des faits en agissant sur eux par les modifications
des circonstances et des milieux, sans jamais s’écarter des lois de la
nature ». Une telle théorie suppose une conception matérialiste et
mécanistique du monde moral, qui dépasse ce que les scientifiques ont jamais
affirmé.
L’ouvrage du Dr Lucas Traité de
l’hérédité naturelle 1850, très controversé. Zola veut montrer dans les Rougon
la cascade de conséquences de l’aliénation mentale d’une certaine Tande Dide.
Ces théories
extrapolées à l’outrance par Zola trouvent leur justification dans le
scientisme ambiant et leur absolution dans le génie de Zola, son goût
romantique, ses emportements humanistes. Au-delà de l’absolue vérité et de la
déduction mathématique, il définit le roman comme un coin de la Création, vu à
travers un tempérament.
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