Et
justement, dans la préface deThérèse Raquin, Émile Zola explique que
:
J'ai voulu
étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier...
Les amours
de mes deux héros sont le contentement d'un besoin ; le meurtre qu'ils
commettent est une conséquence de leur adultère. Enfin ce que j'ai été obligé
d'appeler leurs remords consiste en un simple désordre organique. Mon but a été
un but scientifique avant tout. Qu'on lise le roman avec soin, on verra que chaque
chapitre est l'étude d'un cas curieux de physiologie.
Émile Zola
prétend que cette étude de la psychologie, en fait des impressions, serait
scientifique. Ainsi, Émile Zola, pour son roman Madeleine Férat,
s'appuie directement sur la théorie idéaliste d'un docteur, Prosper Lucas, qui
considérait que « la femme fécondée, une fois imprégnée, portera partout
son mari en elle ».
Le titre de
l'ouvrage de Prosper Lucas est révélateur : Traité philosophique et
physiologique de l'hérédité naturelle dans les états de santé et de maladie du
système nerveux, avec l'application méthodique des lois de la procréation au
traitement général des affections dont elle est le principe. Ouvrage où la
question est considérée dans ses rapports avec les lois primordiales, les théories
de la génération, les causes déterminantes de la sexualité, les modifications
acquises de la nature originelle des êtres, et les diverses formes de
névropathie et d'aliénation mentale. (1847-1850)
C'est sur ce
genre de conceptions idéalistes qu'Émile Zola s'appuie, en particulier sur
la vision bourgeoise du principe d'hérédité, faisant qu'il a déjà une dimension
social-darwiniste. C'est dans cette perspective qu'il écrit Les
Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second
Empire, une série de 20 volumes entre 1871 et 1893, qui suivent donc une
logique qui est celle de cet idéalisme.
Document 1 :
Zola, les Rougon-Macquart et le Second Empire 1 - Émile Zola (1840-1902) •
D'abord journaliste (donc familier des enquêtes de terrain et des techniques de
documentation journalistiques). • Premier roman : Thérèse Raquin (1867), 1er
succès : L’Assommoir (1877), son plus grand triomphe : Germinal (1885). • Chef
de file du Naturalisme que l'on définira en introduction comme un prolongement
du réalisme adossé à des théories scientifiques. • Écrivain engagé (notamment
en faveur des idéaux du socialisme). Voir aussi la défense du capitaine
Dreyfus, injustement accusé de trahison, avec l'article « J'accuse » (1898). 2
– Les Rougon-Macquart • Cycle romanesque de Zola (20 romans) qui rappelle
l'ambition de la Comédie humaine de Balzac. • Histoire d'une famille sur
plusieurs générations pendant le second Empire. Famille frappée par une tare
héréditaire. • Arbre généalogique (cerclés de jaune : les personnages et les
œuvres étudiées dans la séquence)
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