Le déterminisme social
déterminisme social) et le moment (l'Histoire, déterminisme historique). Le déterminisme social est illustré dans la première partie de l'extrait par la métaphore filée de la plante (expressions « elle avait poussé », « ainsi qu'une plante de plein fumier », « elle devenait une force de la nature »). Nana s'enracine donc dans un univers social précis qui détermine ce qu'elle est. Ici, cet univers social se caractérise par une hypertrophie du champ lexical de la décomposition étroitement associé à celui de la misère (« misère », « faubourg », « pavé », « gueux », « abandonnés », « gâté », « fumier », « pourriture », « fermentait », « pourrissait », « corrompant », « tourner », « ordure », « charognes », « empoisonnait »). L'équation sociale zolienne est là aussi très claire : le personnage de Nana est la Page 3 sur 27 conséquence directe d'un milieu social misérable, malsain et en décomposition. Notons que pour Zola, la misère revêt la forme d'une fatalité aussi implacable que l'hérédité (cf. « longue hérédité de misère et de boisson »). c – Nana au miroir : un portrait réaliste Le dernier paragraphe décrit Nana devant la glace de son armoire. Ce portrait s'inscrit dans une esthétique réaliste. Le narrateur privilégie une focalisation interne (verbe de perception « il leva les yeux » l.19, modalisateurs « sans doute » l.21 et « elle avait l'air » l.23, marques de jugement « curiosités vicieuses d'enfant ») : Nana est perçue à travers le regard et la subjectivité du comte Muffat.
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