sábado, 7 de noviembre de 2015

Biographie Emile Zola






    Fils de François Zola et d’Emilie-Aurélie Zola (née Aubert), Emile Zola naît le 2 avril 1840 à Paris, au 10 de la rue Saint-Joseph. Cette filiation est importante car ses parents occupent une place centrale dans la vie de Zola. D’origine italienne, le père du jeune Emile est un ingénieur civil vénitien. Il construit des barrages pour fournir les villes en eau et multiplier les chemins de fer. Il participe au projet d’un réseau ferré européen… Son credo n’est autre que le progrès et François Zola est un homme moderne, fasciné par l’innovation. Les personnages conquérants et actifs que seront Octave Mouret ou Eugène Rougon ne sont pas sans rappeler l’énergie et la créativité conquérante de ce père. En 1843, alors que le jeune Emile n’a que trois ans, la famille s’installe à Aix-enProvence où François Zola est chargé de construire un barrage et des canaux afin d’approvisionner la ville en eau.




    SA CARRIERE LITTERAIRE 

    Émile Zola est l'un des romanciers français les plus populaires et l'un des plus publiés, traduits et commentés au monde durant le XIX siècle. Beaucoup de ses romans ont été adaptés au cinéma et au théâtre. Émile Zola est surtout connu pour les RougonMacquart. Émile Zola est un auteur naturaliste, c'est-à-dire, un "réaliste extrémiste". Il fait de longues descriptions très détaillées. Il essaye de donner au lecteur une vision réelle du monde même si celui-ci n'est pas toujours beau. C'est un romancier très noir : la plupart de ses romans se terminent mal. Vers la fin de sa vie, il a commencé à essayer d'écrire des romans moins noirs, à cause de la critique très forte. Mais ils restent assez sombres. Par exemple, dans Germinal, la famille de mineurs dont on raconte l'histoire est presque entièrement détruite à cause des grèves, mais tous ces combats montrent que le monde ouvrier espère un monde plus égalitaire. Avant d'écrire un livre, il se renseigne sur le sujet de son livre en allant sur le terrain. Par exemple, il a vécu un mois avec des mineurs avant d'écrire Germinal. C'est en quelque sorte un "journaliste".

                                     

    viernes, 6 de noviembre de 2015

    zola et le Naturalisme





    Le Naturalisme de Zola : réalités, symboles


    Objet d'étude : « Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme » Problématique et objectifs : Cette courte séquence succède à l'étude du Colonel Chabert qui aura permis de formaliser les principes essentiels du réalisme balzacien. En prolongement, on propose un travail autour du naturalisme de Zola. A travers des textes représentatifs de l'écriture naturaliste du romancier, il s'agit d'étudier comment l'écrivain opère la transfiguration d'une réalité particulière en symboles, le plus souvent porteurs d'une critique sociale. Autrement dit, il s'agit de montrer, qu'au-delà des professions de foi théoriques qui mettent l'accent sur l'observation et la reproduction fidèle du réel et sur le respect d'une méthodologie aux ambitions scientifiques, l'écriture de Zola s'accompagne généralement d'un mouvement de transformation de la réalité en une vision monstrueuse, épique, voire mythique, qui tend vers le symbole et se charge d'une critique de la société corrompue du second Empire. La séquence s'organise autour de deux ensembles : • Un groupement de textes théoriques : document 1 (éléments de contexte concernant Zola, les Rougon-Macquart et le second Empire), document 2 (la préface de La Fortune des Rougon) et document 3 (extrait du Roman expérimental). • Un groupement de textes étudiés en lecture analytique : un extrait de Nana qui nous plonge dans le demi-monde des courtisanes du second Empire (L.A. n°1 : Nana ou la « Mouche d'or »), un passage qui aborde le monde misérable des ouvriers exploités à la fin du XIXe (L.A. n°2 : la découverte du « Voreux » dans Germinal) et un texte qui s'intéresse à l'univers du chemin de fer (L.A. n°3 : « le train fou », fin du roman La Bête humaine). On peut aussi ajouter un quatrième texte proposant un fonctionnement similaire. Celui-ci peut faire l'objet d'un devoir surveillé ou être abordé dans une séance de clôture de manière à réinvestir les notions acquises pendant la séquence (p. ex un extrait de Au Bonheur des dames ou la description de l'alambic dans l'Assommoir, …). Concernant l'histoire des arts, on propose une séance d'entraînement à l'écriture d'invention qui s'appuie à la fois sur l'étude de la description du « Voreux » (L.A. n°2) et sur la lecture d'une image (« Marteau-pilon », James Nasmyth, 1877). L'ensemble des documents et des textes sont joints en annexe

    jueves, 5 de noviembre de 2015

    Le projet naturaliste de zola

    Le projet naturaliste de Zola a) On commence par demander aux élèves de rappeler oralement ce qu'ils ont retenu de la séquence précédente (étude du Colonel Chabert) concernant le réalisme de Balzac. 


     

     Le Roman expérimental, Émile Zola, 1880). Questions concernant la préface de La Fortune des Rougon : 1. Reformulez le projet romanesque de Zola à partir de la lecture du 1er paragraphe et du deuxième paragraphe. [Zola se propose de raconter l'histoire d'une famille sur plusieurs générations en étudiant les influences conjuguées de l'hérédité (forme de déterminisme biologique) et du milieu (déterminisme social)  

    Dans le 3ème paragraphe, quel portrait Zola donne-t-il de la famille RougonMacquart dont il veut raconter l'histoire ? [D'un point de vue héréditaire, les RougonMacquart se caractérisent par la transmission d'une tare héréditaire de génération en génération à partir d'une tare originelle. D'un point de vue historique et social, les Rougon-Macquart sont issus du peuple et illustrent le mouvement d'ascension sociale revendiquée par les classes populaires au XIXe et la soif de jouissance de ce siècle. D'un point de vue symbolique, les Rougon-Macquart incarnent le second Empire.]

    Expliquez la formule « Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire » qui formera le sous-titre du cycle romanesque des Rougon-Macquart.

    La formule renvoie à l'analyse de l'évolution d'une même famille selon trois aspects : l'hérédité (déterminisme biologique : adjectif « naturelle »), le milieu (déterminisme social) et le moment (déterminisme historique : le « second Empire »).] Questions sur Le Roman expérimental : 1. Expliquez les termes d'« observateur » et d'« expérimentateur » ? [Le terme d'observateur renvoie à l'idée d'un romancier réaliste qui observerait la réalité de son temps pour la reproduire le plus fidèlement possible (voir le terme « photographe »). Le terme d'expérimentateur ajoute une dimension supplémentaire : à partir de l'observation du réel, le romancier formule des hypothèses (notamment concernant les lois qui régissent l'homme et la société) puis réalise une expérience (le roman en est le « procès-verbal ») pour les vérifier.] 2. En quoi le contenu d'un roman devient-il une véritable expérience scientifique pour Zola ? [Le roman est une sorte de laboratoire qui permet au romancier expérimentateur de vérifier la validité des lois qui déterminent les hommes et régissent les comportements en société. Les personnages du roman naturaliste seraient donc des sortes de cobayes.]

                                                             

     

    miércoles, 4 de noviembre de 2015

    Le Roman experimental

    On termine par l'élaboration d'une brève synthèse qui formalise les principales caractéristiques du projet naturaliste de Zola. On insistera sur la place prépondérante de la documentation au travers d'enquêtes approfondies (observation sociale), sur l'ambition scientifique de Zola (le romancier naturaliste est un « expérimentateur ») et le poids des déterminismes (biologiques, sociaux et historiques). Page 2 sur 27 Séance 3 : Nana ou la « Mouche d'or » (lecture analytique) Objectif : Il s'agit de montrer comment la description transforme le personnage naturaliste de Nana en une créature mythique et symbolique, porteuse d'une critique sociale. Support : Texte 1 : Nana ou la « Mouche d'or » (Nana (1880), Émile Zola) Activités : On propose un ensemble de questions préparatoires avant de réaliser la lecture analytique sous la forme d'un cours dialogué. Questions préparatoires : 1 – Découpez cet extrait en 3 parties et résumez le contenu de chaque partie en quelques mots. [Ce passage est l'occasion d'un double portrait de Nana : indirectement dans l'article de Fauchery et à travers la contemplation de son propre reflet dans le miroir de son armoire. L'extrait se découpe en trois mouvements : la restitution indirecte de l'article de Fauchery (premier portrait de Nana), les réactions de Muffat et, pour finir, le second portrait de Nana (Muffat observe Nana qui se contemple dans le miroir de la chambre)]. 2 – En quoi les deux portraits (première et dernière partie) s'opposent-ils ? [Flaubert disait de l'héroïne : « le personnage de Nana tourne au mythe, sans cesser d'être réel ». Un des portraits s'inscrit dans l'esthétique naturaliste (fin du texte), l'autre prend une dimension symbolique et mythique (début du texte)]. Problématique : Quel portrait de Nana se dessine dans ce passage ? I – Un personnage naturaliste a – Aux origines de Nana : le déterminisme biologique Le début du passage analyse les origines de Nana. On retrouve ici les théories naturalistes de Zola : le personnage de Nana s'explique par une loi héréditaire implacable, forme de déterminisme   biologique (cf. vocabulaire se rapportant à l'hérédité : « quatre ou cinq générations d'ivrognes », « le sang gâté », « longue hérédité »). Zola dira dans la préface de La Fortune des Rougon : « l'hérédité a ses lois, comme la pesanteur ». Pour Zola, les tares des aïeux se retrouvent dans la descendance. Ici, l'équation héréditaire zolienne est claire : le « détraquement nerveux » de Nana est la conséquence directe de l'alcoolisme des parents de Nana, Gervaise et Coupeau, protagonistes de L'Assommoir (cf. «   longue hérédité (…) de boisson qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux »). b – Aux origines de Nana : le déterminisme social D'après les théories naturalistes, l'homme est conditionné par trois facteurs : la race (l'hérédité, déterminisme biologique), le milieu (la société, 


    martes, 3 de noviembre de 2015

    Le déterminisme social

    déterminisme social) et le moment (l'Histoire, déterminisme historique). Le déterminisme social est illustré dans la première partie de l'extrait par la métaphore filée de la plante (expressions « elle avait poussé », « ainsi qu'une plante de plein fumier », « elle devenait une force de la nature »). Nana s'enracine donc dans un univers social précis qui détermine ce qu'elle est. Ici, cet univers social se caractérise par une hypertrophie du champ lexical de la décomposition étroitement associé à celui de la misère (« misère », « faubourg », « pavé », « gueux », « abandonnés », « gâté », « fumier », « pourriture », « fermentait », « pourrissait », « corrompant », « tourner », « ordure », « charognes », « empoisonnait »). L'équation sociale zolienne est là aussi très claire : le personnage de Nana est la Page 3 sur 27 conséquence directe d'un milieu social misérable, malsain et en décomposition. Notons que pour Zola, la misère revêt la forme d'une fatalité aussi implacable que l'hérédité (cf. « longue hérédité de misère et de boisson »). c – Nana au miroir : un portrait réaliste Le dernier paragraphe décrit Nana devant la glace de son armoire. Ce portrait s'inscrit dans une esthétique réaliste. Le narrateur privilégie une focalisation interne (verbe de perception « il leva les yeux » l.19, modalisateurs « sans doute » l.21 et « elle avait l'air » l.23, marques de jugement « curiosités vicieuses d'enfant ») : Nana est perçue à travers le regard et la subjectivité du comte Muffat. 

    lunes, 2 de noviembre de 2015

    La « belle époque »







    La « belle époque » de l'élan capitaliste - 3ème partie : le naturalisme comme démarche littéraire

    C'est Émile Zola qui a formulé la thèse « naturaliste » de manière la plus avancée dans le plan des arts et de la littérature.
    En 1880, il publie Le Roman expérimental, dans le cadre d'une grande campagne de presse de 1879 à 1882. Cet ouvrage est directement dans la continuité idéologique de l'œuvre de Claude Bernard publiée en 1860 : Introduction à la médecine expérimentale.
    Émile Zola l'exprime ouvertement, expliquant dès le départ :
    Je n'aurai à faire ici qu'un travail d'adaptation, car la méthode expérimentale a été établie avec une force merveilleuse par Claude Bernard dans son introduction à la médecine expérimentale.
    Ce livre d'un savant, dont l'autorité est décisive, va me servir de base solide. Je trouverai là toute la question traitée, et je me bornerai, comme arguments irréfutables, à donner les citations qui me sont nécessaires.
    Ce ne sera donc qu'une compilation de textes ; car je compte sur tous les points me retrancher derrière Claude Bernard. Le plus souvent, il me suffira de remplacer le mot médecin par le mot romancier, pour rendre ma pensée plus claire et lui apporter la rigueur d'une vérité scientifique.

    On a ici la réfutation de la dignité du réel, au profit de la science non pas comme explication, mais comme constatation, comme procès-verbal d'un phénomène obéissant à des règles mécaniques.







    sábado, 31 de octubre de 2015

    Réalisme devenant naturalisme

    Émile Zola est un aboutissement littéraire du processus marquant la victoire de la bourgeoisie. Initialement, on le retrouve aux côtés de Gustave Flaubert, dont le romanMadame Bovary est le premier grand succès du « nouveau » réalisme devenant naturalisme, de Guy de Maupassant, mais aussi de Champfleury ou des frères Goncourt.
    L'un des frères Goncourt, Jules, expliqua à son frère, en 1870, que :
    On nous niera tant qu'on voudra, il faudra bien reconnaître un jour que nous avons fait Germinie Lacerteux et que Germinie Lacerteux est le livre-type qui a servi de modèle à tout ce qui a été fabriqué, depuis nous, sous le nom de réalisme, naturalisme, etc.
    Edmond et Jules de Goncourt jouent un rôle important de par leur démarche bourgeoise prétendant absorber « l'histoire ». A leurs yeux,
    L'histoire est un roman qui a été ; le roman est de l'histoire qui aurait pu être. Un des caractères particuliers de nos romans, ce serait d'être les romans le plus historiques de ce temps-ci, les romans qui fourniront le plus de faits vrais et d'idées vraies à l'histoire... Le roman actuel se fait avec des documents racontés ou relevés d'après nature, comme l'histoire se fait avec des documents écrits. Les historiens sont les raconteurs du passé; les romanciers sont les raconteurs du présent.
    Ce n'est pas tout cependant, car on est là encore trop dans le réalisme. Les frères Goncourt entendaient également faire « vibrer les nerfs et saigner le coeur ». Le roman Germinie Lacerteux décrit ainsi une femme « hystérique » dont la vie sombre complètement. On est là dans un regard bourgeois, en « observateur neutre » et avec une conception mécaniste et de plus en plus idéaliste.
    Le naturalisme s'intéresse, en effet, au particulier aux dépens du général en tant que tel. Le réalisme était une tentative, imparfaite, de s'élever du particulier au général. Le naturalisme a lui, déjà, une dimension baroque, tendant au grotesque, à l'unique – ce que prolongera le symbolisme et la culture décadente.
    On a également, déjà, une tendance à la primauté de la psychologie, une tendance que renforcera encore davantage le capitalisme décadent, avec la psychanalyse et le surréalisme.
    Ce qui ressort, c'est une vision particulièrement réductrice. Hippolyte Taine, en 1861, affirmait en ce sens que :
    Je pense que tout homme cultivé et intelligent, en ramassant son expérience, peut faire un ou deux bons romans, parce qu'en somme un roman n'est qu'un amas d'expériences.